C'est une citation à comparaître qui a été adressée le 8 avril dernier par le tribunal de grande instance de Gombe à Antoine Agbepa, plus connu sous le nom de Koffi Olomide. Celui-ci est accusé d'avoir cassé la caméra et battu Patou Bonioko, un des cameramen de la Rtga, une chaîne de télévision appartenant au groupe l'Avenir. Selon la victime, les "sbires" du chanteur, agissant "au compte" de ce dernier, se seraient acharnés sur lui à la fin du spectacle qu'il donnait le 6 avril dernier avec son groupe Quartier Latin."Ils m'ont intimé sur ordre de Koffi Olomide de 1eur remettre les cassettes", a déclaré la victime. Lequel se verra jeté à terre et sa caméra endommagée alors qu'il essayait de faire comprendre à ceux-ci qu'il avait été accrédité par la Bracongo, sponsor de ce concert et partenaire de la Rtga et de l'artiste. "Tout s'est passé après que Koffi Olomide soit déjà parti", a déclaré la victime qui maintien toutefois que c'est sur les ordres du chanteur qu'il a été roué de coups. Suite à cet incident, la direction de la Rtga a décidé de porter plainte à celui que tous ou presque qualifient aujourd'hui de "délinquant".
Mais, lorsque la citation à comparaître est arrivée chez Koffi Olomide, celui-ci ne se trouvait plus au pays. De Brazzaville où il semble s'être réfugié depuis le 7 avril dernier, le chanteur dément avoir donné un ordre allant dans ce sens. "Je vous assure que je n'ai demandé à personne de brutaliser un quelconque membre de la presse. Je reste disposer à réparer les fautes commises avant et à la fin de mon concert, même si les agents de sécurité n'ont pas exécuté un ordre venant de moi", a-t-il déclaré.
Il y a quelque temps, Koffi Olomide défrayait la chronique avec "l'affaire Marc Tabu", du nom de ce présentateur qui avait été violenté par un membre de la sécurité du chanteur alors qu'il filmait un de ses spectacles en Europe. Koffi Olomide avait déclaré par la suite que la personne en question ne faisait as partie de sa troupe. Face à ce qu'on considère comme une "récidive", la Rtga a décidé de "punir" le "bad boy de la musique congolaise.
En effet, la Rtga a déposé une "commission rogatoire" pour obtenir le retour du chanteur à Kinshasa. L'objectif ici étant "d'inviter les autorités judiciaires des pays d'accueil de Koffi à le rapatrier pour qu'il soit entendu sur des ''faits graves à lui reprochés''". L'absence du chanteur et de ses hommes à la reconstitution des faits le 19 avril dernier à Kinkole n'a pas été non plus appréciée par la Police judiciaire des parquets.
En attendant le "retour" de Koffi Olomide, trois des membres de son groupe sont aux arrêts depuis le 21 avril dernier. On parle ainsi de son chef d'orchestre, Joyce Diena, son neveu Tchaï et Kiwaka, expert en arts martiaux et "présumé bourreau" du caméraman de la Rtga. D'autres membres sont actuellement recherchés par la police. L'avocat de "Mopao" voit "une main derrière" toute cette histoire qui viserait à discréditer son client. Koffi quant à lui se "victime d'une nouvelle injustice" et implore le "soutien" de ses amis. "Restez justes, libres et intègres en ce moment. Que la preuve de votre amitié me soit témoignée", a-t-il écrit à ceux-ci.





