Bildung
Douala : Vacances en lecture au palais Dika Akwa
L'initiative permet aux jeunes de meubler utilement leur temps pendant la trève.
Nathalie Ebelle (stagiaire)
L'initiative est créée à la suite du partenariat entre l'association des femmes du Ngondo, quelques étudiants de l'Université de Douala et la Fondation d'aide à l'enfance dénommée Edolvi, dont la présidente est Mme Gunter. Cette dernière est assistée de Mme Anne Tamba, fondatrice de l'école primaire et maternelle La Pépinière d'Akwa. Les différentes parties initiatrices du projet se sont déployées à expliquer le bien-fondé de celui-ci en démontrant le pourquoi et le comment, ceci à l'attention des jeunes, grands et petits des deux sexes ayant répondu présents en grand nombre, et constituant la cible même du programme.
"Vacances-lecture", comme l'explique Mme Gunter, vise à "travailler l'imagination des jeunes pendant les vacances et à ouvrir leur esprit en vue de bâtir des Hommes et des nouvelles plumes". Et ce travail d'ouverture d'esprit ne pourrait mieux s'effectuer qu'à travers l'enrichissement de l'intellect par une lecture permanente et diversifiée, ce qu'a d'ailleurs déclaré le secrétaire général du Ngondo. "Lire, c'est cultiver sa mémoire. Celui qui lit souvent s'enrichit et développe son intellect. Un enfant qui lit est comme un cultivateur qui sème, et qui, plus tard, récolte du bon grain". C'est la raison pour laquelle une bibliothèque toute entière a été mise à la disposition de cette jeunesse par les partenaires créateurs de l'initiative, aidés par des bienfaiteurs, d'après Mme Palestine Mpondo.
En elle-même, la bibliothèque en question est une pièce longue et étroite dans laquelle sont disposés, dans un ordre précis, des tableaux à étagères et aux couleurs variées, sur lesquels sont soigneusement rangés des livres de nature et de thèmes différents. Mme Gunter a également justifié le choix du lieu abritant le projet. "Nous n'avons pas choisi le palais au hasard. Nous avons eu la chance de pouvoir effectuer notre travail dans un milieu traditionnel comme celui-ci. Alors, nous avons profité pour faire d'une pierre deux coups, en permettant aux jeunes d'assimiler les deux cultures, à savoir celles africaine et européenne. Ainsi, tout en lisant des œuvres européennes, ils s'imprègnent de l'ambiance du milieu traditionnel", explique-t-elle.
Les portes du palais sont ainsi ouvertes depuis le jeudi 10 juillet dernier. Elles se refermeront aux amoureux de lecture et d'art à la date du 31 août prochain. En attendant, du lundi au vendredi, entre 10h et 17h, et le samedi de 10h à 14h, les jeunes peuvent lire gratuitement et sur place. Et, l'association Edolvi, qui existe depuis sept années déjà, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Depuis deux ans, elle fait des assistances notamment aux orphelins, et projette de faire quelque chose de plus grand dans les années à venir. "Inviter, par exemple, des enfants d'autres pays à venir voir de quoi sont capables les jeunes Camerounais, et aussi mener l'initiative dans d'autres pays d'Afrique et, pourquoi pas, du monde", confie Mme Gunter.