This is it : Je danse donc je suis


A travers ce documentaire de Kenny Ortega, Michael Jackson démontre que le travail est le sésame qui confère la gloire.

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Aquoi auraient ressemblé les cinquante concerts du «Roi de la pop» Michael Jackson s’il était resté en vie ? Cruelle question à laquelle on ne peut qu’apporter des bribes de réponses. Réponses d’ailleurs que le film documentaire This is it, réalisé pendant les dernières répétitions de la star, permet d’envisager avec beaucoup d’optimisme. Un documentaire qui met en exergue un artiste que le public a beaucoup adulé sans avoir l’occasion de le découvrir en posture de travail ou de création.

Et c’est là le principal mérite de cette oeuvre destinée au départ aux archives de l’artiste lui-même. Car Kenny Ortega et son équipe ont su donner toute la pleine mesure d’un chanteur qui ne laisse visiblement pas de place à l’à peu près. Dans un Staple Center pris en otage par des artistes de toutes sortes, Michael Jackson au fils des répétitions se faisait plus rigoureux, répétant à n’en plus finir des scènes que sa seule intelligence avait concocté.
Cela au moyen de ce qui paraissait alors comme une improvisation. Et l’équipe se chargeait alors de donner corps à ses idées, le tout dans une ambiance sereine, presque douillette qui pouvait donner au spectateur l’impression qu’il n’y eut aucun désaccord, encore moins un accrochage entre les différentes parties, nombreuses par ailleurs, rassemblées pour la bonne cause d’une tournée annoncée par la star comme étant l’épilogue d’une carrière enfiévrée et enivrante pour des millions de fans à travers le monde.

Mais là n’est pas le seul point d’interrogation du documentaire. Avec l’option intimiste de Kenny Ortega, on se serait attendu par exemple à ce que par moments on puisse voir de près le visage de la star, lui que l’on n’avait vu ces dernières années que de loin lors de ses arrivées au tribunal pour les affaires de mœurs. Mais de cela il n’en sera point question. Aucun gros plan ou presque donc du visage de Michael Jackson.
Pour le reste, c’est un travail qu’il faut saluer. Tant il démontre tout le travail en amont de l’équipe colossale constituée autour de M.J. Du casting aux illusions que permettent le 3D en passant par les mises en scène pour des morceaux comme Thriller, tout avait été fait pour que les 50 dates programmées soient un rendez-vous unique et inoubliable.

On découvre un M.J. très volontaire, travailleur, parfois capricieux mais dont les attitudes témoignaient de ce qu’il attendait ce moment avec impatience et qu’il comptait y mordre comme dans une tranche de pastèque. C’était compter sans la grande faucheuse qui a empêché à ses fans de l’accompagner dans son ultime déploiement artistique. C’est donc avec une pointe d’amertume que le cinéphile repart de la salle de cinéma. Lui qui s’aperçoit être passé à côté de quelque chose de grandiose. Et ce sentiment là, on le doit au talent de M.J. certes, mais aussi au réalisateur Kenny Ortega et de son équipe qui ont su l’insuffler dans l’esprit du spectateur.

Parfait Tabapsi

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