Musique : Concert de flûtes à Yaoundé


Après le spectacle de dimanche soir à l’espace culturel Petit tam-tam, l’orchestre de l’université de Howard se produit à l’Institut Goethe le samedi 6 février. Le public qui a fait le déplacement de l’espace culturel Petit tamtam dimanche dernier, s’est émerveillé devant la prestation très enlevée de The flutes of Howard University.

.

 

 

Le désormais célèbre orchestre de l’université de Howard, basée dans l’Etat de Washington D.C., et qui a déjà acquis ses lettres de noblesse partout aux Etats-Unis depuis sa création en 1986, est venu à la rencontre du public camerounais, dans une tournée internationale qui l’a précédemment conduit au Maroc et au Ghana.

Au menu du répertoire de ce spectacle relevé, donné pour la seconde fois sur les podiums de Yaoundé : des mélodies enchanteresses ou mélancoliques, des airs de jazz, de blues, de ragtime, de négrospiritual et de gospel, mais aussi de rythmes contemporains connus, à l’instar de cette interprétation originale de l’inusable « Pata pata » de la Mama Africa, Miriam Makeba. L’orchestre des flûtistes, composé pour son déplacement de Yaoundé, de quatre filles et de deux hommes, a fait étalage de sa maîtrise des différents types de flûtes, du violoncelle à la flûte traversière en passant par la cornière. Le public a découvert la dextérité de musiciens en devenir, tous, en dehors de Saïs Kamalidiin, le directeur artistique du groupe, étudiants à divers niveaux au département de musique de l’université de Howard.

Programmé en « vedette américaine », le groupe Patengue a offert un aperçu disant de son immense potentiel : des compositions qui puisent abondamment dans le registre folklorique pygmée en particulier, de la forêt de l’Est-Cameroun en général. Le featuring très applaudi entre les deux groupes en fin de spectacle a été un moment de pur plaisir. Tandis que Brent Birckhead faisait la démonstration de sa maîtrise des instruments à vent, du saxo ténor en particulier, Saïs Kamalidiin accompagnait l’orchestre Patengue aux percussions. Dans un registre différent, la flutiste Rose Boomsma, communiait avec les danseurs du groupe Patengue dans une chorégraphie Baka très rythmée. Alors que les autres membres du groupe américain jouaient des castagnettes, lorsqu’elles ne faisaient pas les chœurs dans « Makala », un air très populaire de Patengue. Traduction, si besoin est encore, de l’universalité de la musique. The Flutes of Howard university se produisent pour la dernière fois en terre camerounaise le samedi 06 février prochain à l’Institut Goethe à 19 heures.


Jacques Bessala Manga

1795 Vues

commentaires