Pierrette Adams : Je suis là pour un show mémorable


L’artiste parle de ses spectacles pour la lutte contre la piraterie et de son nouvel album.
Propos recueillis par Marion Obam

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Vous êtes au Cameroun pour une série de concerts 18 mai à Douala, 19mai à Yaoundé, 20 mai à Douala et 21mai à Yaoundé. Ces dates entre deux villes vous conviennent-elles ?
Il n’y a pas de problème à partir du moment où je sais que j’ai un certain public ici. Pour un artiste, c’est le public qui détermine tout, fait ou défait la carrière. Je travaille beaucoup pour le satisfaire et je sais qu’au Cameroun je n’ai aucun souci. Tout est nickel dans l’organisation. C’est un peuple très accueillant et chaleureux. J’ai d’ailleurs pu le vérifier depuis ma descente de l’avion mercredi, 16 mai 2007.

Comment travaillez-vous la série de concerts qui commence le 18 mai, et qui prévoit Nguéa Laroute, Ama Pierrot et le Maréchal Papillon, qui est l’autre figure de proue de cet évènement ?
Il n’y a pas de problèmes. Nous avons commencé les répétitions jeudi matin (hier, Ndlr). Nous travaillons à l’harmonisation des prestations et pour peaufiner le spectacle qui sera présenté par Consty Eka. Tout le monde est prêt. Mon groupe, "Les Caterpillars", est là. Je suis venue avec une vingtaine de personnes : musiciens, choristes, chorégraphes… pour un show mémorable.

Les concerts militent pour la lutte contre la piraterie, en êtes-vous victime ?
Nous sommes tous victimes. En Afrique, les artistes n’arrivent pas à vivre de leurs droits d’auteur et des ventes de leurs œuvres de l’esprit à cause de ce phénomène. Je m’associe à cet évènement organisé par le Comité musical de lutte contre la piraterie pour deux raisons. D’abord parce que c’est un concept de lutte contre la piraterie et étant artiste, je suis concernée au premier chef par ce combat. Et enfin, c’est un artiste qui veut mobiliser les gens autour de cette lutte. Donc, je dois lui apporter ma caution.

L’actualité, c’est aussi la sortie de votre sixième album, "Coma Profond", il y a quelques semaines…
C’est vrai que je viens de mettre sur le marché un nouvel album, qui intervient à la suite du "Best of" qui condensait mes dix années de carrière. "Coma profond" a douze titres. Il y a du Pierrette comme l’ont connu mes fans depuis 1994. C'est-à-dire qu’il y a du zouk, du Ndombolo, du Coupé décalé et j’ai rajouté du Balax, qui est un rythme sénégalais. Il y a aussi une balade "Mère Thérésa", que j’ai dédié à ma mère.

"Coma Profond" est-il un tir nourri contre les hommes comme ce fût le cas pour "Journal intime", "Mal de mère", "Anesthésie" ou encore "Je vous salut Maris" ?
Effectivement, tout le monde me dit, surtout les hommes : Pourquoi tu nous agresses tout le temps ? Donc pour essayer de réparer ce tort, j’ai attaqué aussi bien les hommes que les femmes. Avec "Coma Profond", je reproche aux femmes leur lenteur à prendre conscience. Car avec "Anesthésie", je relatais leurs pleurs parce que certaines me disaient tel monsieur m’a fait ça, nous sommes restés ensemble pendant des années et il m’a déçu, etc. Je leur dis, j’ai fait "Anesthésie", si vous n’avez pas compris c’est que vous êtes dans un coma profond. La remarque vaut aussi pour les hommes.

En dehors de "Bibi Den’s", vous n’avez plus fait d’autre duo, est-ce que cet album en contient ?
Absolument. J’ai travaillé avec Alpha Blondy pour une chanson qui s’intitule "Les enfants du paradis". Je bosse toujours avec les mêmes personnes, à l’instar de l’incontournable Boncana Maïga, l’arrangeur du groupe Africando ; et, évidemment, les "Caterpillars" !
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