Les louanges de Koffi Olomidé à Jean Claude Bekolo


Le nom du propriétaire des stations d’essences SOCAEPE a été scandé plusieurs fois pendant le concert qu’a donné l’artiste au Palais des sports de Yaoundé samedi 27 mars 2010.

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Ce n’était finalement pas une intox. Ceux des fans du «Grand Mopao » qui croyaient que le fait de communiquer sur le spectacle à seulement deux jours, empièterait sur la qualité de sa prestation, ont eu tord. Les contradictions et les incertitudes qui ont fait les choux gras de la presse au courant de la semaine n’ont été d’aucune incidence négative sur l’événement. Au contraire, la star était bel et bien sur les planches du Palais polyvalent des sports samedi 27 mars 2010. Le Quartier latin et ses « danseuses supersoniques » aussi. Le public, venu de Douala, Bafoussam et des sept arrondissements que compte la ville de Yaoundé, a occupé environ 3000 places sur les 5000 dont dispose le joyau architectural de Warda. Une adhésion qui démontre à quel point Koffi Olomidé reste adulé au cameroun. Le concert en lui-même était de l’avis de plusieurs spectateurs, irrésistible. La preuve, conquis par la beauté du spectacle, ceux-ci ont quasiment passé deux heures debout, à se trémousser sur des sonorités tirées du riche répertoire de l’artiste.

C’est précisément à 23h 30 que le «maître du Tchatcho» fait son apparition sur scène. Soit trente minutes après le Quartier Latin qui a émerveillé les spectateurs par des pas de danse endiablés. Lunettes noires, ensemble quatre pièces de couleur mauve, mocassins de même couleur. Le tout serti de minuscules perles en diamant. Mopao donnait l’air d’un monarque. Entouré par une dizaine de sbires, la star ouvre le bal par une petite précision : « je remercie Me Anchang et surtout J.C Bekolo sans qui ce concert n’aurait eu lieu », souligne t-il avant de poursuivre « Jean Claude Bekolo m’a d’ailleurs promis de produire mon prochain album qui sort dans quelques mois ». Selon certaines indiscrétions, c’était une façon pour la star d’exprimer sa gratitude à l’endroit de celui là qui a réglé toutes les dettes qu’il avait avec ses créanciers au Cameroun. Au premier contact avec le micro, c’est le délire dans la salle. Le premier titre de Koffi Olomidé est une rumba très languissante. Mopao chante, le quartier latin fait les chœurs. Le public les accompagne dans cette frénésie musicale. La communion est parfaite ; la soirée gagne en intensité. Entrée réussie pour celui qui se fait appeler « Benoît XVI ».

La suite est plutôt tonitruante. Le Ndombolo prend le relais. A la demande du public, Koffi joue les serviteurs et se plie aux exigences de ses fans. « Que voulez vous que je chante maintenant ? », demande t-il aux spectateurs à la fin de chaque chanson. C’est ainsi que des titres tels « Attentat », « Noblesse oblige », « Monde arabe », « papa bonheur » « Efrakata » et bien d’autres vont être sollicités et servis. Des titres dans lesquels le nom de J.C Bekolo revient au moins une vingtaine de fois. Fidèle à son habitude, le quartier latin, fait « monter la pression » dans la salle. Au chant comme à la danse, ils assurent. Que dire de ces danseuses aux formes généreuses, aux tatouages à des parties intimes et aux coups de reins électriques ? Leur prestation provoque l’euphorie dans le public. Même les forces du maintien de l’ordre oublient le rôle qui est le leur et sortent de leurs poches des téléphones portables pour prendre en photos les danseuses presque surexcitées.

Le clou de la soirée c’est l’apparition sur scène de la jeune et pétillante chanteuse Cindy-le-cœur. Avec sa voix suave et son feeling de mannequin, l’artiste qui fait un duo avec son mentor, effleure la sensibilité du public. Au bord de l’extase, celui-ci le lui rend par un tonnerre d’applaudissements. Ça y est. La soirée a atteint sa phase optimale. On n’a pourtant pas vu le temps passer. Mopao après avoir emporté ses fans sur le nuage de la musique, s’incline, tire sa révérence et quitte la scène. Le remake sera sans doute pour une autre fois. Pourvu que le seigneur prête longue vie à la générosité débordante de J.C Bekolo.

christian.tchapmi

 

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