Les biens de Tiken ont été saisis et vendus aux enchères, récemment, dans une affaire où il nie avoir commis la faute.
Les jours ne sont pas très roses en ce moment pour le reggae man ivoirien, Tiken Jah Fakoly. La justice malienne a condamné l’artiste au paiement de 14 millions de Fcfa pour non-respect de clauses d’un contrat de prestation au Festival international de musique de Bamako (Fimba), en 2005. Un festival qui a vu le jour il y a cinq ou six ans, mais dont le nom change chaque année. Au commencement c'était Festi Yeelen, puis le Festival des Jeunes de Koulikoro, ensuite le Festival du désert et aujourd'hui Fimba.
L’artiste invité à se produire au Fimba, aurait manqué à sa parole. Les organisateurs ont saisi le Tribunal de la Commune VI, qui a condamné Tiken à payer 14 millions de francs Cfa. Pour régler ce montant, quelques biens du rasta (trois véhicules et un réfrigérateur) ont été saisis, puis rachetés par la présidence, et lui ont été restitués. Le Fimba, qui n’a reçu qu’un peu plus d’un million, ne décolère plus face à la restitution des biens de Tiken Jah Fakoly et réclame l’intégralité de son dû, décidé par le juge. Pour marquer leur mécontentement, les organisateurs qui ont donné une conférence de presse.
Selon eux, c’est la présidence qui a racheté les véhicules au boulanger pour 5 millions de Fcfa afin de les restituer à l’artiste. “ Au lieu que la présidence rachète les véhicules et les restitue, le mieux était qu’elle nous donne la somme. Si les plus hautes autorités ont décidé ainsi, nous, bas peuple, exigeons la vérité ”, a dénoncé Mme Sèye Mariam Traoré, présidente du Fimba.
De son côté, l’artiste déclare avoir rencontré de sérieux problèmes avec les organisateurs du Fimba, malgré le fait que le différend soit porté en justice, qu’il accuse d’ailleurs. “ Je pense que les décisions prises lors du premier procès n'étaient pas justes. Dans un procès, on ne peut pas écouter une partie tandis que l'on n'adresse même pas la parole à l'autre, à plus forte raison lui demander s'il a des témoins ”, s’indigne le rasta.
Plus loin il ajoute “ ils viennent me prendre de l'argent, sans rembourser mon public qui, ce jour-là, a effectué en masse le déplacement. Je trouve que c'est de l'escroquerie. Mais je fais confiance à la justice malienne. Il y a des personnes justes dans ce pays qui ont pris le dossier en main ”. Au sujet des trois voitures appartenant à Tiken Jah, saisies et vendues à 1.200.000 Fcfa, plus un frigo, liquidé à 45.000 Fcfa, l'artiste estime que : " c'est un prix record. Si j'étais moi-même au courant, je les aurais achetés, car c'est quand même intéressant d'avoir trois voitures à un tel prix. Je suis ouvert à toutes les discussions. Je pouvais, en fait, les convoquer en justice le lendemain même du concert, car ils m'ont appelé pour effectuer un travail qu'ils ne m'ont pas laissé faire. Je ne l'ai pas fait pour la raison que je ne veux pas faire du mal à un frère malien. Je ne ferais pas de mal même à un moustique du Mali, à plus forte raison à une personne, après trois ans passés au Mali ". Selon lui, l’avenir en dira plus sur cette querelle. “ Je n'ai pas à payer 15 millions de F CFA pour une histoire où j'ai raison. La vérité triomphera un jour dans cette histoire, puisque je n'ai ni tué, ni violé, ni volé, encore moins menti. Je n'ai aucune raison d'aller en prison ”
