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Moteur : Dix ans, quel bel âge !
Le Festival Ecrans Noirs a grandi au fil des éditions.
Jules Romuald Nkonlak
Ce pourrait être un film. Une histoire qui commence par un rêve, une idée qui grandit progresivement, pour devenir un rendez-vous courru, aussi bien des cinéphiles, des personnes impliquées dans l'activité cinématigraphique, que du grand peuple en général. Le Festival Ecrans Noirs est devenu au fil des ans, un cadre privilégié de diffusion et de promotion du cinéma africain et francophone dans la sous-région Afrique Centrale.
Cette année, il est rendu à sa dixième édition et déjà, on peut se rendre compte du chemin parcouru depuis le début. Cette année, à Yaoundé, on pourra le vivre à travers certains films. A travers des images, on se souviendra d'un moment, d'un geste, d'un homme. Et on pourra se dire que le temps passe vite.
C'est en 1997 que le rêve commence à se mettre en place, à devenir réalité. C'est la première édition du festival ecrans noirs. Et depuis lors, plus une année ne s'est pasée sans que les populations de la ville de Yaoundé ne remarque le mouvement qui, entre mai et juin, s'est installé à l'arrière du centre culturel français : le chapiteau de célèbre renommée.
Une affaire d'images, une affaire de salle, mais surtout une affaire d'hommes. Ces passionnés de cinéma conduits par le cinéaste Bassek ba Kobhio qui ont mûri l'idée du festival à travers l'association Terre africaine.
Créé en 1995, elle s'est donnée pour objectif principal la diffusion des œuvres cinématographiques africaines dans six pays d'Afrique centrale : le Cameroun, le Gabon, le Congo Kinshasa, le Congo Brazzaville, la République Centrafricaine et le Tchad. Ecrans Noirs a ainsi réussi depuis 1995 à diffuser près de 125 films africains, et organise depuis juin 2004 des projections en vidéo numérique sur grand écran dans les zones rurales et les écoles.
Une affiare d'hommes qui se sont illustrés dans le monde du cinéma, partout dans le monde, et que les Ecrans noirs ont pu amener au Cameroun. Ils s'appellent Sembene Ousmane, Idrissa Ouedraogo, Cheick Doukouré, Gaston Kaboré, Henri Duparc, Cheick Omar Sissoko, mais aussi Audrey Tautou, Patrick Grandperret…
Une affaire de films aussi qui se sont taillés une place de choix dans les mémoires des visiteurs du désormais célèbre festival. "Les couilles de l'éléphant", le film du Gabonais Bididi Koumba, avec la belle franco-Ivoirienne Nadège Beausson-Diagne, et dont le titre faisait pouffer de rire. Le Fleuve de Mama Keita, Chocolat de Claire Denis, Moi et mon blanc de Pierre Yaméogo, pour ne citer que quelques moments inoubliables, quelques arrêts obligatoires d'une histoire qui est en train de s'écrire.
On a attendu un moment l'entrée des films camerounais, qui s'est faite après plusieurs éditions. Depuis lors, ils sont présents, et cette année encore, on pourra se faire une idée de ce qui se fait au Cameroun en matière de cinéma. Sans oublier bien sûr, comme d'habitude ces films africains de renom, à commencer par Tsotsi, du Sud-africain Gavin Hood, qui ouvrira demain la 10e édition des Ecrans noirs. On annonce aussi Congo River de Thierry Michel, Les Saignantes de Jean Pierre Bekolo, Sisters in law Florence Ayissi et Kim Longinotto, qui seront, certainement, autant de moments forts de cette édition.