Fin de la première mi temps : gros plan sur Michel Platini qui fait la tronche dans les tribunes, l’exaspération monte, les français qui avaient pris ce match par le bon bout, gaspillent occasions sur occasions. Incapables de marquer, malgré les largesses d’une défense togolaise fort serviable : " messieurs les français tirez les premiers. Et pan dans les tribunes ". Kossi Agassa, gardien togolais, fait le reste, frôle l’état de grâce tout en souplesse. Un parfum de " soirée galère " s’installe dans les têtes tricolores. Surtout que les togolais se sont permis quelques raids en attaque avec Adebayor et le petit milieu hyperactif, Yao Senaya.
A la mi temps, dans toutes les têtes : mais quelle équipe de branques ! Enfin après 10 minutes de doute en seconde période : le déclic, 55ème Viera puis 61ième Thierry Henry, les hommes du match, les plus volontaires, les plus actifs, les plus incisifs. Après deux occasions franches manquées, Ribery sauve sa tête grâce à sa passe décisive sur le premier but de Viera. Barthez se fend d’une belle sortie et repousse le ballon avec les genoux. Fin de match, sourire, embrassades, photos, comme une belle réunion de famille de la françafrique.
Une forme de réconciliation avec le pays, malgré les doutes et les déceptions de la Suisse et surtout de la Corée. Réconciliation donc ! Mais pas totale, loin de là… Restent les craintes, comme : marquer ; à partir des huitièmes fini l’absence de marquage à la togolaise. Et une question : Zidane ?
Voici l’Espagne, mardi soir à Hanovre. L’Espagne à priori bien meilleure, sauf si l’équipe de France peut encore élever son niveau, jouer plus vite et surtout tenir le milieu de terrain, si cette victoire contre le Togo à ressoudé une équipe où semble régner une certaine zizanie et si la poisse qui collait aux crampons des bleus à bien foutu le camp contre le Togo. Cela fait beaucoup de si..
