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Mémoire : A la recherche des oeuvres de René Philo
Mémoire : A la recherche des oeuvres de René Philombe
Cinq ans après la mort de l'écrivain camerounais, son fils tente de reconstituer un patrimoine disparu.
Jules Romuald Nkonlak
Il y a 5 ans, presque jour pour jour, mourait René Philombe, l'un des grands noms de la littérature camerounaise. Au moment où sa famille, ses proches et autres connaissances avaient une pensée pour celui qui s'est éteint le 25 octobre 2001 à l'hôpital d'Efok, son fils, René Lea Philombe, continue de courir après les oeuvres écrites par l'homme de lettres avant son décès. Le jeune homme, âgé aujourd'hui de 29 ans et étudiant à l'université de Yaoundé, invite en fait, à traversun texte qu'il a intitulé "A la recherche des oeuvres de mon père...", tous ceux qui pourraient disposer d'exemplaires de ces ouvrages, de les mettre à sab disposition.
Comment est on arrivé à cette situation où la famille de René Philombe, cinq années seulement après son décès, ne soit pas en possesion des ouvrages de ce dernier ? Le fils parle d'une tornade qui, en septembre 2001, alors que Philombe était interné à l'hôpital central de Yaoundé, une tornade a emporté le toit de sa maison à Batschenga, conduisant à la destruction des livres et manuscrits qui s'y trouvaient.
René Léa Philombe considère donc comme son devoir de reconstituer ce qu'il désigne "le patrimoine culturel" de son père. Il accuse notamment le dramaturge Gilbert Doho, actuellement aux Etats-Unis d'Amérique, d'avoir conservé un manuscrit de l'écrivain défunt, intitulé "Au delà des escaliers", qui raconte comment un jeune homme paralysé des jambes réussit à franchir des obstacles et à réussir dans la vie.
Déjà, le fils affirme qu'il a retrouvé le manuscrit d'une autobiographie inachevée de son père, qu'il s'est engagé à achever. Cette oeuvre, si elle paraît un jour, permettra de rappeler au monde qui était celuyi que l'on na connu sous le pseudonyme de René Philombe, et qui naquit sous le nom de Yaya, avant de devenir Louis Philippe Ombédé.
Le fils, à qui il a donné son pseudonyme, raconte que René Philombe est né en 1930 à Ngaoundéré. A cette époque, son père est écrivain et interprète et grand ami du lamido de Ngaoundéré dont il donne le nom, Yaya, à celui qui vient de naître. Mais sur insistance des prêtres de l'église catholique, le jeune homme sera rebaptisé.
Après son Certificat d'études primaires et élementaires, le jeuen Ombédé rejoint l'Ecole primlaire supérieure de Dshang, d'où il sera exclu après avoir été à l'origine d'une grève. Il revient donc dans son village Ndji (Batschenga), où il se lance dans la culture du tabac. Deux ans plus tard, il est reçu au concours des secrétaires adjoint de police. Affecté à Douala, il se distingue par son militantisme au sein de l'Union des populations du Cameroun. Cela lui vaudra d'ailleurs quelques ennuis avec sa hiérarchie.
A partir de 1955, René Philombe tombe malade. Il perdra l'usage de ses deux jambes. Cloué sur place, il se retourne vers une passion qu'il avait déjà et que Lilian Kesteloot, enseignante française, va encourager. Ce qu'il considère au debut comme un divertissement deviendra sa carrière. "Lettres de ma cambuse" sera sa première nouvelle publiée. Par la suite, René Philombe aura produit une vingtaine d'oeuvres (romans, poèmes, pièces de théâtre), à l'instar de "Un sorcier blanc à Zangali", L'homme qui te ressemble, Sola ma chérie, Hymne d’Adis-Abeba, A l’aube du tam-tam in Hallalis, Sur la tombe de mon père, etc.