السيارات والمركبات
Edith Jo : Le premier Cri musical
Edith Jo : Le premier Cri musical
L'artiste vient de mettre sur le marché discographique son premier album de six titres.
Lazare Kolyang
Même si elle ne le dit pas ouvertement, Edit Jo doit avoir été un peu déçue de l'arrangement final de Katrina, l'un des titres de son tout premier album intitulé "Cri d'Espoir". Parti pour être un Makossa pur, elle y voit quand même l'introduction de la voix d'un animateur ivoirien. "C'est l'arrangement qui a introduit le coupé décalé dans le titre. Il se trouve simplement qu'au moment où je suis en studio, un animateur ivoirien s'y trouvait aussi. Voilà comment mon arrangeur a donc décidé de l'associer", explique l'artiste, de son vrai nom Edith Josiane Madzogoum.
C'est en effet dans le studio Makassi à Douala, avec la contribution des artistes de renom comme Sam Fan Thomas dans le rôle d'arrangeur principal, aux côtés d'autres noms de la musique camerounaise, tels que Talla Jeannot, Keng Godefroy et Fabo Claude, que l'album "Cri d'Espoir" se trouve dans les bacs depuis le mois de novembre 2006. Album produit par l'artiste elle-même avec l'aide de certains amis et des membres de sa famille, pour une raison toute simple : Edith Jo n'a pas trouvé satisfaction chez les producteurs.
Le Makossa qu'elle semble donc magnifier n'est pourtant pas le seul rythme de cet album de six titres chantés en français et en anglais. Pas donc une seule note de chant en sa langue maternelle, celle parlée à Bamendjou, son village, situé dans la province de l'Ouest du Cameroun. Six titres à coloration variée : Salsa, Zouk, Slow, et Funk. Autant de rythmes dans un premier album pour cette artiste qui n'apprécie pas la vie des cabarets, alors même que c'est dans ce cadre qu'elle fait ses premiers pas.
Ses talents de choriste transparaissent aussi dans cet album à travers le titre phare "Cri d'espoir". Katrina, l'un des titres de ce premier opus, n'a pas dérogé à la règle des explications d'engagement très souvent avancées par les artistes. Déception amoureuse, histoires vécues par ceux qui l'entourent, Edith Jo s'inspire de l'amour sous toutes ses formes. A travers ce premier album, ce n'est donc pas encore la meilleure gamme jouée par cette fille dont les études se sont limitées à la classe de 3ème.
Après avoir abrégé ses études à ce niveau de l'enseignement secondaire, elle opte toutefois quelque temps après pour une formation professionnelle dans un centre de formation en informatique d'où elle ressort deux ans après nantie d'un diplôme d'aptitude professionnelle en informatique, option secrétariat bureautique. Edith Jo exerce alors comme secrétaire pendant un an dans une entreprise française basée à Douala et six mois dans un cabinet d'avocat. En 2005, elle est sollicitée comme animatrice par une radio privée installée dans la capitale économique, la radio des Lauréats, qui appartient à l'un de ses oncles.
Profitant de cet espace, elle crée deux émissions à forte tendance musicale : Souplesse douceur et Star sur la 90.5 (la fréquence de cette radio, Ndlr). L'expérience radiophonique qu'elle a embrassée avec enthousiasme et qui lui d'ailleurs permis de côtoyer plusieurs grands noms de la chanson camerounaise est vite rompue après seulement un an de collaboration. "Les conditions de travail ne m'arrangeaient plus", rapporte-t-elle aujourd'hui. Mais avec le monde de la musique, ce n'est que le premier cri, un "Cri d'Espoir" qui ne risque pas de faire autant de ravages que l'ouragan Katrina.