Lindovi Ndjio (Stagiaire)
L’Union démocratique du Cameroun (Udc) est favorable à la " révision [générale] et non le toilettage de la constitution ". Elle annonce avoir déjà recueilli 25.000 votes en faveur d’une " révision générale " de la constitution.La position du parti sur cette question qui fait l’actualité, a été donnée au cours d’une conférence de presse donnée par Adamou Ndam Njoya, mardi au siège de son parti à Yaoundé. Pour le président de l’Udc, " réviser la constitution c’est la réviser dans toutes ses dispositions qui vont à l’encontre des avancées démocratiques ". Et c’est l’article 6 sur lequel s’accrochent les caciques du Rdpc qui est d’abord visé. Ici, l’Udc pense que le futur alinéa 1 devra consacrer " l’élection au scrutin majoritaire à deux tours ". Question " d’éviter l’élection du président de la République par une infime minorité ". En alinéa 2, " le président devra être élu pour un mandat de cinq années renouvelable une seule fois ".
Aussi, il faudra repréciser les rôles des différents acteurs car " à l’heure actuelle, nous assistons à la prééminence du président de la République ". Une entorse à l’article 4 de la constitution de 1996 qui dispose que " l’autorité de l’Etat est exercée par le président de la République et le parlement ". Au-delà de la position de son parti, Adamou Ndam Njoya demande en outre l’application " dans toutes ses dispositions, en respectant les règles prévues en matière de révision ", de la loi du 18 janvier 1996 dont il a contribué à la rédaction. C’est que, même s’il avoue n’avoir pas été d’accord à l’époque sur la mouture finale, l’orateur y reconnaît cependant quelques points positifs. Il en est ainsi de l’article 66 sur la déclaration des biens, autant que l’article 2.1 qui attribue la souveraineté nationale au peuple qui l’exerce soit par le canal du président de la République, soit le parlement, ou alors par référendum.
Pour le président de l’Udc, " le débat en cours est une forme de diversion " et la façon dont il est mené constitue une " échappatoire sur la pertinence de ces problèmes de l’heure que sont la misère et la corruption. "





