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ELECAM : la dernière ligne droite
Voici trois semaines que le Premier ministre, chef du gouvernement Ephraim Inoni mène des consultations pour la désignation des membres de Elecam, Elections Cameroun. Ces audiences qui concernent la classe politique et la société civile sont des éléments constitutifs d’un compte à rebours, puisque cette structure autonome et indépendance est vouée à prendre, dès juin prochain, la place de l’administration et de l’Onel dans l’organisation et, le contrôle des élections. La loi N° 2006/O11 du 29 décembre 2006 portant création de Elecam fixait, en effet, un délai de dix-huit mois pour l’entrée en scène de la nouvelle institution.
Avant la création d’Elecam, il y aura eu la période de l’Observatoire national des élections (Onel). Depuis 1996, celui-ci aura été aux côtés, ou plutôt en face du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, pour le contrôle des différentes phases des élections, de l’inscription sur les listes à la proclamation des résultats.
Avec la mise en place d’Elecam, une nouvelle étape sera franchie dans la maturation du processus de démocratisation du Cameroun. On se souvient que la mise en place d’un organe électoral indépendant a longtemps focalisé le débat politique au Cameroun, en cette revendication majeure de l’opposition. Celle-ci, à tort ou à raison ayant longtemps dénoncé la partialité de l’administration, surtout l’action des sous-préfets accusés de tripatouillages sur les listes électorales et de falsification des procès verbaux consignant les dépouillements des élections.
Nouvelle étape
On se rappelle également comme revendication de l’opposition et promesse du gouvernement, l’informatisation des listes électorales est effective. Elle a marqué de son empreinte les dernières consultations municipales et législatives de juillet et octobre 2007. Pendant ces élections, ont été utilisées, pour la seconde fois, des urnes transparentes, une autre mesure allant dans le sens des demandes de l’opposition pour des élections justes.
C’est à cette structure dont le démarrage entre dans sa dernière ligne droite qu’est consacré le présent dossier de la Rédaction. Occasion de la revisiter dans son organisation. Elle est dotée d’un conseil électoral et d’une direction générale des élections. Cameroon Tribune prolonge cette présentation par une analyse qui palpe la nouvelle institution afin d’appréhender ce qu’elle apporte de nouveau dans le renforcement du système électoral camerounais, vers plus d’équité et de transparence. La parole est par ailleurs donnée à la classe politique, laquelle se prononce sur ses perceptions et ses attentes vis-à-vis de la nouvelle institution.
MONDA BAKOA