Désormais les VIP soumis au contrôle


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Transport aérien :

L’arrêté du Premier ministre fixant les règles applicables en sûreté de l’aviation civile a été présenté aux membres du comité national de sûreté de l’aviation civile vendredi dernier.

Le comité national de sûreté de l’aviation civile tenait vendredi dernier à Yaoundé, sa session ordinaire. Il n’y avait, en réalité aucun grand enjeu. Si oui, examiner et prendre en compte les observations et approbations des différents éléments des réunions antérieures. La présentation de l’arrêté N° 031/Cab/PM du 19 février 2008 fixant les règles générales applicables en sûreté de l’aviation civile a aussi constitué un point d’orgue. Cet arrêté apporte des innovations à la sûreté de l’aviation civile au Cameroun en ce sens que désormais, tout le monde est astreint au contrôle dans les aéroports, mêmes les membres de gouvernements et autres VIP (Very Important Personalities).

Djon Jean, sous-directeur du développement de la sûreté à l’Autorité aéronautique affirme que généralement, « les personnalités de marque refusaient de se faire filtrer avant d’embarquer dans les avions ». L’arrêté en question stipule ceci en son article 5 : « Nul ne doit entrer dans une zone à accès réglementé ni monter à bord d’un aéronef à moins qu’il n’ait été soumis au filtrage ou à l’inspection conformément aux mesures et procédures applicables ». L’article suivant est tout aussi ferme : « Nul ne doit gêner, agresser, menacer ou intimider un agent habilité lorsqu’il réalise les opérations de filtrage ». Ces deux articles ne prévoient pas de restriction.

L’autre point important de l’arrêté, remarque Djon Jean, c’est la réglementation d’accès dans les zones réservées aéroportuaires. Il faut avoir un badge octroyé par l’Autorité aéronautique ou un macaron pour les voitures. Il ne faut pas transporter non plus une arme en zone réservée sauf en cas d’autorisation dûment obtenue.

Autre point à l’ordre du jour de la réunion : la validation de la proposition de date de la tenue de l’exercice de réaction à une crise de sûreté à l’aéroport international de Douala. Le 31 mai 2007, un exercice de gestion de crise de sûreté a été organisé à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. C’est une sorte de formation collective qui interpelle toutes les parties impliquées dans la gestion de la sûreté au Cameroun. Cet exercice appelle à une simulation des actes d’interventions illicites tels que les détournements d’avion, le sabotage des installations aéroportuaires auxquels on propose des solutions dans le but d’améliorer les mesures de sûreté nationale au cameroun. L’aval avait été donné par le comité national de sûreté de l’aviation civile pour qu’un exercice semblable soit organisé à Douala. Mais les contraintes pécuniaires n’ont pas permis que le calendrier soit respecté l’an dernier. On l’envisage pour cette année 2008.

Le comité national de sûreté nationale est un organe consultatif, créé par le chef de l’Etat. Il est chargé d’émettre des avis au niveau national pour définir la politique générale de la sûreté de l’aviation civile au Cameroun. Il tient deux sessions ordinaires par an. La première session de 2008 qui s’est tenue vendredi dernier à Yaoundé a été présidée par Gounoko Haounaye, ministre des Transports.
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