Des cadres du Rdpc originaires de cette unité politique viennent de saisir le chef de l’Etat d’une note dans ce sens.
Léger Ntiga

Cette correspondance de ces autres fils du Mfoundi, un mois après celle des élites de ce département appelant à "répondre désormais coup pour coup aux manifestations et violences perpétrées par les fauteurs de troubles venus d’ailleurs", constate que depuis "l’éclatement du département du Mfoundi en quatre arrondissements d’abord et en plusieurs ensuite, Yaoundé II (…) n’a jamais vu un de ses fils couronné ou élevé ne fût-ce qu’à un rang égal ou supérieur au rang de secrétaire général de ministère". Pour étayer ce propos, l’adresse des élites du Rdpc dans l’arrondissement de Yaoundé II fait savoir que depuis 20 ans, Yaoundé Ier a toujours vu un de ses fils nommé ministre.
Les ressortissants du parti au pouvoir de cette partie de la capitale camerounaise citent certains promus parmi les plus illustres: Gilbert Andze Tsoungui (de regrettée mémoire), Martin Aristide Okouda, Philippe Mbarga Mboa, Serge Laurent Etoundi Ngoa, actuellement en fonction. Dans cet inventaire à la Prévert, ils passent ainsi en revue, un arrondissement après l’autre, les promus de Yaoundé III qui a eu à deux reprises Raphaël Onambélé Ela (paix à son âme) et André Mama Fouda. Cependant que Yaoundé IV et V ont respectivement eu, Jérôme Emilien Abondo et Augustin Edjoa, et Rose Zang Nguele et Charles Etoundi.
"Quant à Yaoundé II, personne n’a jusque là tenu même le rang de secrétaire général de ministère. Personne n’en est-il digne chez nous?", s’interrogent les signataires du document qui précisent que pourtant tous les militants de cette unité politique parmi les plus disputées par les partis d’opposition ont toujours autant que ceux qui ont été nommés ailleurs, "soutenu d’une manière significative, le parti au pouvoir dans leurs fiefs respectifs". Même s’ils affirment continuer à le faire sans contrepartie aucune. Les signataires, dont Ignace Atangana, l’ancien président de cette section Rdpc, par ailleurs membre du comité central, disent avoir "simplement voulu attirer l’attention" du chef de l’Etat.
Ils estiment ainsi mettre en exergue " les plaintes des militants à la base, afin que vous puissiez vous souvenir que l’arrondissement de Yaoundé II, dispose de plusieurs fils au militantisme éprouvé vis-à-vis du Rdpc, à qui vous pourriez éventuellement confier des responsabilités dignes, pour corriger comme il vous plaira, ce que les militants de Yaoundé II considèrent comme un oubli". Comme on le voit, cette pétition qui sonne comme une revendication des militants d’une section et pas des moindres du Rdpc, pose la question de l’essence même de cette formation politique maintes fois présentée comme un parti d’Etat major .
Ce d’autant plus que c’est l’élite, et non les militants de base, qui pose la question de sa non promotion par opposition à ce qui s’est fait jusqu’ici avec les cadres des autres arrondissements de Yaoundé. Une question qui, certainement se situe à des lieux des questions de survies des populations du Cameroun et bien entendu de Yaoundé II.