Douala : Un plan de transport en gestation


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La Cud a engagé plus de cent jeunes, qui mènent des enquêtes sur le terrain.
Sandrine Tonlio (Stagiaire)

Casquette et T-shirt de couleur blanche, carnet et stylo à main, un jeune prenant appui sur un taxi stationné à un carrefour au quartier Pk5 à Douala, s’entretien avec le conducteur. "Ces jeunes que notre consultant a employés couvrent toute la ville de Douala. Leur rôle est de poser les questions aux usagers, les conducteurs et leurs passagers", confie Mme Tsafack, chef de département chargé de l’étude de transport à la direction des Etudes de la Planification urbaine et du Développement à la Communauté urbaine de Douala (Cud). Ils ont été engagés pour aider la Cud à réaliser une étude, qui s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un plan de transport et de déplacement de la ville de Douala.

Ces jeunes ont débuté leur activité le 12 avril 2008, et ont deux mois pour couvrir tous les points d’enquête qui ont été désignés par la direction des Etudes. Ce projet de la Cud est conjointement financé avec la Banque mondiale. L’initiative a pour objectif d’assurer la fluidité de la circulation dans la capitale économique. "Ce plan est bénéfique pour tous les habitants de la métropole économique dans la mesure où il va permettre d’accroître la mobilité des personnes et des biens. Les engorgements qu’on enregistre tous les jours sur l’axe Akwa-Nord, par exemple, vont diminuer. Les habitants de Bonamoussadi, Makèpè et Logpom, qui veulent rejoindre leur lieu de service et qui se trouvent, pour la plupart, dans le centre-ville, pourront désormais aisément vaquer à leurs différentes occupations. Toutes les couches sociales vont se déplacer sans problème" assure Mme Tsafack.

Planification
La direction des Etudes de transport, de la Planification urbaine et du Développement durable, via un consultant, a ainsi engagé une centaine de jeunes pour réaliser ces enquêtes sur le terrain. Dans leur plan d’action, ils ont 51 carrefours à sillonner ; soient 10 points d’enquête par jour. Ils doivent, en principe, réaliser trois types d’enquêtes sur le terrain. "Les enquêtes origine-destination, qui permettent de déterminer les lieux de résidence, de départ et les points d’arrivée de chaque citoyen. C'est-à-dire que ces jeunes devront poser des questions à tous les conducteurs ayant à leur bord des passagers pour savoir où est-ce qu’ils les ont portés et où les amènent-ils. Nous avons aussi les contages directionnels en carrefour et les enquêtes de transport collectif, pour déterminer les besoins des populations en terme de mode", confie Mme Tsafack.
Après cette phase d’étude qui s’étend jusqu’au mois de décembre, "Nous allons entamer avec les travaux dont nous envisageons la fin en 2015. Cette réalisation nécessite d’importants moyens financiers. C’est pourquoi j’exhorte toute la population de Douala à collaborer pour le développement des infrastructures", implore-t-elle.
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