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Camp Sic Tsinga : Les premiers locataires plient b
Pendant certains réaffirment leur détermination à ne pas
quitter leurs logements.
Lindovi Ndjio (Stagiaire)
Alors qu’une grande clôture de bois de coffrage entoure désormais les locaux de du Camp Sic de Tsinga, hier, 15 mai 2008, au moment du passage sur les lieux, certains occupants étaient en cours de déménagement. Un choix qui n’est pas de nature à faire l’unanimité dans cette cité gérée par la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy) et conçue pour offrir le logement social aux populations camerounaises. Dans cet espace devenu un véritable chantier, l’ambiance est également au bras de fer entre l’exécutif de la Cuy et une partie de locataires réunis dans le cadre du "collectif".
En effet, dans une correspondance adressée le 6 mai 2008 par voie d’huissier au délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna un collectif des locataires de la cité municipale de Tsinga à Yaoundé, plus connue sous le nom de "camp Sic Tsinga", dit être dans "la contraignante mais logique obligation de s’opposer à l’expulsion humiliante" décidée M. Tsimi Evouna. Les membres du "collectif" justifient leur décision par "le refus du dialogue dans cette affaire" par eux voulu avec le délégué et "son obstination à poursuivre son projet de nous chasser du camp pour y loger son personnel", peut-on y lire.
En face, le délégué du gouvernement évoque l’insolvabilité des locataires dont certains accusent plus de 3 ans d’arriérés et présente surtout à sa hiérarchie l’état de vétusté du camp aujourd’hui âgé de 45 ans: Tuyauterie cassée, toitures abîmées, fosses sceptiques bouchées… En clair, pour M. Tsimi Evouna, "l’expulsion préconisée est incontournable". Et mieux que les 3 mois prévus dans le contrat de bail, Gilbert Tsimi Evouna a donné un préavis de 6 mois qui devaient s’achever le 1er avril dernier; avant de proroger au 15 juillet. Pour dit-il, "permettre aux enfants des occupants de cette cité de terminer leur année scolaire dans de bonnes conditions".
C’est le 27 septembre 2007 que la Cuy, propriétaire de la cité municipale de Tsinga adresse par voie d’huissier une sommation aux locataires indélicats de payer dans un délai de huit jours leurs arriérés de loyer, et à tous les locataires de "libérer dans un délai de 6 mois ledit logement tant de corps de biens que de tous les occupants de son chef". Brandissant au passage la menace de les expulser "par tous les moyens", y compris "manu militari". La raison est claire: La Cuy veut "y loger son personnel". Ceci "en raison des travaux d’astreinte que le personnel est souvent amené à effectuer à des heures tardives".