Des commissaires divisionnaires limogés


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Deux décrets et un arrêté du chef de l’Etat, Paul Biya, lus au journal de 13h sur les antennes de la Crtv-radio hier, mercredi 14 mai, ont apporté des changements à certains postes sensibles à la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn). Moins de trente minutes après la publications de ces textes, le délégué général à la sûreté nationale, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a procédé à l’installation des nouveaux promus : le commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko (décret) à la direction des renseignements généraux, le commissaire divisionnaire Bléais Djom (décret) à la direction de la police des frontières, et le commissaire divisionnaire Fotso (arrêté) comme chargé d’études à la section des contrôles, des interventions et des enquêtes à la division spéciale de contrôle des services dépendant de l’inspection générale.
Ils remplacent d’autres commissaires divisionnaires : Francis Melone Mbe, Victor Hugo Mbarga Mbarga et Bléais Djom. Mis à part ce dernier qui passe de la direction des renseignements généraux pour la direction de la police frontière, les autres commissaires divisionnaires déchus n’ont pas été nommés à de nouvelles fonctions. Leur remplacement s’apparente à un limogeage. Pour plusieurs raisons : c’est un mouvement de très faible amplitude ; la célérité avec laquelle ont été installés les remplaçants ; les propos tenus par le délégué général à la sûreté nationale Edgar Alain Mebe Ngo’o, au cours de la brève cérémonie d’installation dans la salle des conférences de la Dgsn à Yaoundé.
La cérémonie d’installation d’hier a en effet, pour le délégué général à la Sûreté nationale, été l’occasion de percer l’abcès en dénonçant haut et fort certains maux qui minent la police camerounaise. Edgar Alain Mebe Ngo’o n’est pas passé par quatre chemins pour faire état de la corruption rampante et des multiples trafics observés dans les services de délivrance des passeports et des titres de séjour aux étrangers en terre camerounaise. Avant de rappeler aux nouveaux promus qu’ils doivent travailler avec abnégation en respectant les instructions de la hiérarchie.
Au nouveau directeur de la police des frontières, Edgar Alain Mebe Ngo’o a spécialement prescrit transparence et vigilance. « Ce poste est actuellement très sensible car, il y a actuellement beaucoup de personnes dont les mouvements doivent être surveillés à la loupe. Qui sont interdits de sortir du pays », pense un haut gradé de la police à Douala. Au nouveau chargé d’études à la section des contrôles, des interventions et des enquêtes à la division spéciale de contrôle des services dépendant de l’inspection générale, Mebe Ngo’o a aussi prescrit l’honnêteté et le respect de la déontologie.
On se souvient que le commissaire divisionnaire Victor Hugo Mbarga Mbarga qui vient d’être limogé de ce poste avait fortement été cité dans une affaire de corruption et d’homosexualité dans laquelle se trouvaient deux Françaises (Céline Metzger et Christelle Cordeau) en février et mars 2006. Une affaire qui avait valu à trois jeunes commissaires de police leur révocation du corps.
 

Par Honoré FOIMOUKOM
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