Jeannot Ekwalla : J'ai confiance en la nouvelle gé


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Jeannot Ekwalla : J'ai confiance en la nouvelle génération

Auteur-compositeur depuis 35 ans, il dit comment redorer le blason du Makossa.
Propos recueillis par M.O

Quel regard portez-vous sur le Makossa aujourd'hui ?
Il y a une nette amélioration par rapport à il y a 10 ou 5 ans. Ces jeunes chanteurs de Makossa qui essayent de faire différemment aujourd'hui ont appris des évènements qui ont malmené notre musique. Ils se sont laissés bouffer par les influences extérieures. Ils ont compris que les Camerounais étaient fatigués des propositions médiocres et des musiques de tapage. Le Makossa originel puisait sa force dans les textes. Les gens dansaient en écoutant les paroles et ça permettait d'avoir une proximité plus forte avec les chansons. Pire il y a des gens qui ne savent pas chanter, ni jouer d'un seul instrument qui sortaient des albums dit de " Makossa ". C'était vraiment malheureux. La paresse et la facilité avaient gangrené et pratiquement tué l'esprit Makossa.

Comment revenir aux beaux moments de ce rythme ?
Il y a l'humilité et le désir d'apprendre. Beaucoup de jeunes artistes sont venus vers moi pour prendre des conseils et je leur ai dit de rendre leurs textes forts, structurés et accessibles. Une chanson c'est comme une rédaction, il y a l'introduction, le développement et la conclusion. Tu ne peux pas parler de la lumière et de la chaise dans une même musique. C'est un art. Il faut également chercher la mélodie qui correspond au texte. J'ai confiance en la nouvelle génération comme les Narcisse Pryze, Sergeo Polo, Non Flavie, Erico, etc. S'ils continuent à travailler le Makossa va retrouver sa splendeur d'antan.
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