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Larosy Akono : Mon disque n’a pas encore décollé


L’artiste dit éprouver d’énormes difficultés à promouvoir "Ayayé", son premier album.
Propos recueillis par Bertille M. Bikoun

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Quels échos vous parviennent-t-ils depuis la sortie de votre album "Ayayé !", il y a quelques mois ?
Mon album se porte plus ou moins bien parce que je le suis moi-même. Je l’ai produis moi-même et c’est encore moi qui assure la promotion. Cela n’est pas très facile, mais je fais avec…

Il ne vous a pas été possible de trouver un producteur ?
Quand on arrive dans un milieu où on ne connait pas comment les choses se déroulent, il n’est pas toujours facile de se frayer un chemin. Et c’est d’autant plus dur dans le milieu artistique que maintenant, au Cameroun, pour avoir un producteur, ce n’est pas évident. Seulement, j’avais déjà fais une bonne part du travail, il fallait donc l’achever. C’est la raison pour laquelle, faute de producteur, j’ai moi-même produis cet album, mon premier du genre.

Mais on voit qu’il y a un vieux de la vieille, Ange Ebogo Emerant, qui vous soutient…
Pour lui-même, ce n’est déjà pas facile. Côté technique, chant, musical il est là. Il m’a énormément soutenue et continu d’ailleurs de le faire. Mais, une fois de plus, trouver un producteur n’est pas évident. Le phénomène de la piraterie a fait en sorte que plusieurs d’entre eux sont découragés. Ils ont peur de s’engager à perte.

Et comment vous en sortez-vous dans la promotion de cet album ?
Dire que je m’en sors, pour l’instant, serait erroné. Ce n’est pas du tout facile de payer la promotion dans les medias, surtout les radios et les télévisions. Je ne m’en sors pas encore parce que le disque n’a pas encore décollé comme cela se doit. Alors que les gens apprécient ! Mais je n’ai pas les moyens appropriés pour mieux asseoir la promotion de mon album.

Vous avez pressé des K7. Est-ce qu’il y a également des Cd, Dvd… et autres supports musicaux?
J’ai pressé des Cd. J’en suis déjà à 400 Cd pressés pour 500 K7 que j’ai mis sur le marché. D’aucuns estimeront que ce sont des chiffres modiques. Mais que voulez-vous, je fais avec les moyens de bords ! Les produits se vendent quand même. Et c’est avec les recettes des ventes que j’assure la promotion dans les radios et télévisions locales.

Si on parlais on peu de cet album-là….
Il s’agit d’un album de sept titres : six chantés et un instrumental. Les grands thèmes abordés sont ceux de la vie de tous les jours. Je rends d’abord hommage à ma maman [titre 4], qui est décédée avant, malheureusement, que l’album ne sorte. Le titre 5, lui, parle du "Peuple africain". Ici, j’interpelle les dirigeants africains afin qu’ils oeuvrent pour que la paix règne chez nous. Que nous puissions circuler normalement et en paix. Regardez, chez nous, quand il n’y a pas des guerres dans une région du continent, il y a des barrières telles que les hommes ne peuvent pas circuler librement.
Dans "Vanité", je rends hommage aux défunts, ceux de ma famille, du milieu sportif, mes collègues gendarmes... Dans le milieu sportif, je pense aux arbitres décédés. Notamment à Louis de Gonzague Atangana. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup aidé. Il m’a notamment permis d’intégrer le milieu de l’arbitrage. "Maladie d’occupation" est une invitation à mes détracteurs à me laisser tranquille. Les gens s’occupent beaucoup de ma vie privée. Je suis un être humain, une femme, avec ses qualités et ses défauts...

Le morceau que l’on écoute plus dans les radios et télévision est intitulé Ayayé…
Cela dépend des animateurs ! Même s’il est vrai que c’est "Ayayé" que j’ai d’abord lancé, parce que c’est le titre phare. Par ailleurs, à travers ce titre, je voudrais promouvoir la culture de l’Est, qui est en train de mourir. D’aucun verront un intérêt personnel. Ce qui n’est pas tout à fait faux. En effet, j’ai un parent originaire de cette région du pays, et l’autre vient de chez les bulu.
Dans la chanson, je raconte l’histoire d’une femme maltraitée dans son foyer par son époux, comme on en rencontre de plus en plus. Un matin, le monsieur répudie sa femme. Celle-ci a juste le temps de récupérer ses effets. Et avant de s’en aller, elle dit à son époux : "C’est après mon départ que tu verras mon importance dans ta maison".
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