Attaques de Limbe : Le Sdf exige une enquête parlementaire


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Selon Fru Ndi, Ze Meka et Mebe Ngo’o doivent démissionner.

Dans un communiqué de presse daté du 1er octobre parvenu à notre rédaction, John Fru Ndi, leader du Sdf, exige “ la démission du ministre de la Défense et du délégué général à la Sûreté nationale pour négligence grossière de leurs fonctions ”. Le leader du principal parti de l’opposition camerounaise, par conséquent, “ demande au président de la République de mettre immédiatement sur pied une commission parlementaire avec plein pouvoir d’investiguer pourquoi, avec toutes les infrastructures sécuritaires en place, il a été toujours possible que de tels incidents se produisent.” Il fait ainsi allusion à l’attaque qui a ébranlé la ville côtière de Limbe dans la nuit du 27 au 28 septembre dernier.
La curiosité, pour le Front social démocrate et son leader, c’est que “ le ministre de la Défense a déclaré qu’ils étaient au courant qu’une attaque du genre était projetée dans les villes de Douala et Limbe ”. Fru Ndi se demande ce “ qu’ils ont fait pour l’empêcher ? Surtout qu’un raid similaire s’était produit à Bata en Guinée équatoriale en 2007… Des Camerounais résidant dans ce pays avaient été accusés et répudiés. Cela n’a pas servi d’avertissement aux responsables de notre système sécuritaire ”.
Pour le leader du Sdf, les deux départements en charge de la Sécurité et de la Défense doivent réexaminer leur compétence en la matière car il est aberrant que Limbe qui regorge certaines de nos installations de défense et de sécurité les plus sophistiquées, de même que “ la force d’intervention rapide stationnée à la baie de Man O’war et la force Delta qui veille sur Bakassi depuis Bota ” soit ainsi attaqué par une cinquantaine de personnes, “ après avoir mis en état de siège, avec succès, la cité balnéaire pour plus de trois heures de temps ”. Pour le Sdf, cette attaque est “ une gifle à la face de notre souveraineté nationale ”. Une gifle de plus et de trop, au regard des précédents raids qui ont entraîné la mort de nos soldats et du sous-préfet de Kombo à Bedimo à Bakassi. Aussi, le leader du Sdf, au-delà du phénomène de coupeurs de route, rappelle que le récent vol de la mallette du chef de l’Etat par son garçon de course “ nous fait croire avec force qu’il y a urgence qu’une réflexion soit menée sur la sécurité”. Et pour lui, tout cela démontre à souhait que “ le gouvernement (en place) est incapable de diriger ce pays ”.
 

Par Donat SUFFO
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