Affaire Diboulé : Fru Ndi revient au tribunal


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Le procès où il est accusé de complicité de meurtre devrait reprendre ce matin devant le Tgi du Mfoundi à Yaoundé.
Jean Baptiste Ketchateng

John Fru Ndi devrait se présenter au tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé ce lundi 13 octobre pour répondre de l'accusation qui pèse contre lui : complicité de meurtre. Inculpé le 22 août 2006 le président du Sdf s'était rendu pour la première fois devant le juge mardi 19 août 2008, sans pour autant répondre à la moindre question d'importance. Le procès ouvert pour le meurtre le 26 mai 2006 de Grégoire Diboulé, un militant du Sdf qui avait rejoint la dissidence emmenée par Bernard Muna, avait en effet été interrompu par des questions incidentes.

Le juge avait donc fixé au 13 octobre la reprise du procès pour permettre aux accusés, de langue anglaise en majorité, de recevoir l'aide d'un traducteur. Me Joseph Mbah-Ndam, l'un des avocats des accusés, avait en effet relevé que la langue de travail du tribunal étant le français, la justice ne pouvait être sereinement rendue que si l'on pouvait traduire correctement les dépositions des accusés. Pareillement, le juge avait décidé de faire venir un " technicien de la communication avec les sourds " ; l'accusé Justice Mbah étant sourd et muet.
Ce justiciable est cependant au tribunal pour avoir participé, selon les conclusions de l'ordonnance judiciaire qui l'a renvoyé avec 23 autres accusés devant le tribunal de grande instance du Mfoundi, au meurtre de Grégoire Diboulé au petit matin du 26 mai 2006.

Ce jour-là, un groupe de personnes s'étaient attaquées à des militants dissidents du Sdf, parmi lesquels Grégoire Diboulé, Jean-Jacques Ohandja, etc. L'attaque s'était produite à la permanence du Sdf à Olezoa, non loin du mess des officiers à Yaoundé. Le corps défiguré de Grégoire Diboulé avait été retrouvé au petit matin et la gendarmerie avait arrêté une quarantaine de personnes dont les accusés aujourd'hui présentés devant le tribunal, en dehors de John Fru Ndi qui comparaît libre. L'un d'eux, Francis Kom, 44 ans, incarcéré à la prison de Kondengui à Yaoundé depuis juillet 2006 avec ses compagnons d'infortune, est décédé samedi 4 octobre des suites de maladie.
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