Douala : Gravats et décombres à Village après les casses


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L’opération de libération de l’emprise publique à la sortie Ouest de Douala n’a pas fait que des heureux.

« Depuis le début de ces casses, village est devenu comme Bagdad » ! Ainsi s’exclamait mardi soir, un habitant de Village au lieu dit entrée carrière. Et de fait, avec l’entame lundi 6 octobre de l’opération de libération de l’emprise de la voie publique à la sortie ouest de Douala, par la Communauté urbaine de la ville (Cud), le quartier village ressemble à une zone sinistrée. 

Les engins de la Cud ont fait le travail, laissant derrière, gravats et autres décombres que des badauds fouillent sans relâche jour et nuit à la recherche de quelques «trésors cachés.».
Ici, tout en s’interrogeant sur le fait que d’autres structures comme Sorepco,Congelcam et autres Afrique construction ne soient pas passées à la trappe comme tout le monde,  les usagers saluent le léger mieux dans la fluidité de la circulation depuis plus d’une semaine que les casses ont débuté. Un chauffeur de mini bus, communément appelé cargo, effectuant le trajet ancien Dalip-Village, confie qu’il ne pouvait pas auparavant , dès 16h,aller au-delà de Shell axe lourd , dans le sens Douala-Edéa, à cause de l’embouteillage. Mais à présent, même aux heures de forte affluence, il peut se permettre d’atteindre le marché Ndogpassi. Un passager parti de Yaoundé pour Douala, dimanche dernier, a noté avec satisfaction qu’il a mis juste une quinzaine de minutes pour traverser l’entrée de la ville Douala. Un tronçon sur lequel l’on pouvait mettre autant de temps pour couvrir la distance Douala-Yaoundé.
Mais cette situation a aussi grandement modifié le quotidien des populations. Les « abonnés » des tournedos ont du mal a se serrer chez les rares « bonnes femmes » restées dans quelques locaux à demi détruits. Pour certains services à l’instar de l’internet, il faut se rendre dans les quartiers voisins comme Dakar ou Bilongue. 
Aussi, l’ambiance à Village a-t-elle pris un coup avec la disparition des « coins chauds » comme Cascade bar à Entrée billes, le Dauphin et Point de rencontre plus,  au lieu dit Shell, en plus des nombreux commerces. Et comme l’éclairage public est ce qui manque le plus sur cet axe, beaucoup de gens s’empressent de rentrer chez eux avant la nuit tombée, redoutant des agressions.

Christian Nounkeu
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