Pendant toute la durée du festival national des arts et de la culture (Fenac), le ministère des Postes et télécommunications s’est fixé pour objectif de vulgariser les télé-centres communautaires polyvalents. Dans le stand que ce département ministériel a aménagé en plein cœur du village du Fenac, les visiteurs se bousculent au portillon. Des curieux viennent s’enquérir des services qu’offre cet espace technologique. L’ingénieur des projets, Robert Alabatena commis à la tâche se charge d’apporter des réponses à diverses sollicitations : « Un télé-centre communautaire polyvalent est une structure qui offre divers services de télécommunications aux populations prioritairement en zone rurale. Il intègre des services de téléphonie, d’Internet, de transfert d’argent… Il suffit d’en faire la demande pour en bénéficier », a-t-il précisé avant de poursuivre que «Les télé-centres sont en principe créés dans les localités désenclavées qui ne disposent d’aucun moyen de communication. Mais au-delà de ce critère, les collectivités qui en veulent peuvent adresser la demande au ministre d’Etat en charge des Postes et télécommunications pour qu'une équipe technique descende sur le terrain pour s’assurer d’un certain nombre de paramètres de faisabilité », conclut-il.
200 personnes en moyenne défilent chaque jour dans ce stand et en repartent plutôt ébahis. « Je ne savais pas qu’à partir d’une simple demande adressée au ministère des Postes et télécommunications, ma localité peut bénéficier de la construction d’un télé-centre communautaire », affirme le Lamido de Méné. En rappel, le ministère des Postes et télécommunication a entamé, il y a deux ans, la lutte contre le désenclavement numérique en lançant un vaste chantier de construction de télé-centres communautaires polyvalents sur l’ensemble du territoire national. 40 à 50 sont construits par an pour un coût global de 45 millions Fcfa par structure. Les populations de plusieurs localités du pays se frottent les mains. « Nous offrons nos services à moindre coût. Par exemple, une heure de connexion Internet revient à 300 francs Cfa alors que ce n’est pas le même montant qu’on paye dans certains cybercafés. Il en est de même des autres services tels le transfert d’argent, la téléboutique. Nous avons reçu une vingtaine de demandes de souscription à la construction des télé-centres communautaires des maires, députés et élites des localités numériquement désenclavées. Nous allons les transmettre au ministre pour appréciation », affirme l’ingénieur des travaux du Minpostel.
Le ministre d’Etat chargé des Postes et télécommunications, Bello Bouba Maigari, lors d’une communication délivrée en octobre 2008, affirmait déjà que « initialement la construction des télé-centres était supportée par les fonds Ppte. Mais après avoir mesuré l’immensité des avantages qu’ils procurent à nos populations, mon département ministériel a entamé la densification du projet à travers le Fonds spécial de télécommunications (Fst)». Tout un programme.





