Affaire Paul Eric Kinguè : Les premiers couacs du dossier en appel


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Le jugement en appel de l'ancien maire de Penja-Njombé et ses co-accusés suspendu pour dossiers incomplets.

La consternation se lisait sur le visage de l'ancien maire de Njombé-Penja, Paul Eric Kinguè et de ses co-accusés au sortir de la première audience en appel devant la Cour d'Appel du Littoral dans l'affaire de pillage en bande dont ils ont été jugés et reconnus coupables. Hier, mercredi 04 février, les débats n'ont pas été ouverts au cours de cette audience. D'entrée de jeu, plusieurs irrégularités ont été relevées par le président de la Cour.

La première porte sur l'absence de Polycarpe Nfongang, l'un des quatre accusés concernés par cette affaire. Cette absence se justifie selon Me Robert Jombi par le fait que "l'accusé n'avait pas les moyens financiers suffisants pour faire le déplacement de la prison de Nkongsamba où il est gardé pour Douala où il devait comparaître". Les autres accusés présents ayant fait le déplacement à leurs propres frais. La deuxième irrégularité porte sur le fait que les dossiers n'étaient pas complets "parce que les citations ne se sont pas retournées dans les dossiers" relève le président de la Cour.

Cette situation "inconfortable" qui s'acheminait visiblement vers un report de l'audience n'a pas fait la joie des avocats des différents accusés car "c'est le parquet qui devait suivre l'huissier porteur de ces citations afin de s'assurer qu'elles sont revenues dans les dossiers", relève Me René Manfo. " C'est également le parquet qui devait s'occuper des frais de transport de ces accusés", explique l'avocat de Paul Eric Kinguè, Me René Manfo. Cette responsabilité du parquet dans le non respect de la procédure est soutenue aussi par les avocats qui ne sont pourtant pas concernés par l'affaire.

"Habituellement à la première audience, les dossiers sont très souvent renvoyés pour citation des parties. Il est même très rare qu'une première audience est renvoyée pour formalité de mise en état du dossier car tout cela est de la responsabilité du parquet", explique Me Aurélien Dhongtsop. C'est le 19 janvier dernier que Paul Eric Kinguè avait été reconnu coupable de complicité de pillage en bande pendant les émeutes qui ont embrasé le pays en février 2008. Il avait alors été condamné à 6 ans de prison ferme. Il est aussi condamné à payer avec certains de ses co- accusés 804 millions de Fcfa à la partie civile constituée de la société de Plantation de Haut Penja (Php) et autres individus. L'affaire a été renvoyée au 04 mars prochain.

Blaise Djouokep (Stagiaire)

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