Le juge Courboulay rappelle qu'il y a un an, l'artiste avait désisté de son action après qu'un juge ait demandé à Universal de mentionner son nom sur la pochette de l'album.
C'est mardi, 17 février que le premier jugement de l'affaire opposant Manu Dibango contre les maisons de disque des chanteurs Michael Jackson et Rihanna a été rendu. Selon l'agence France Presse (Afp), un juge parisien a en effet jugé irrecevable l'action engagée par le musicien camerounais Manu Dibango contre les maisons de disque des chanteurs Michael Jackson et Rihanna pour avoir utilisé sans son autorisation le thème musical de l'un de ses titres. Pour justifier sa décision, la juge rappelle que le juge des référés de Nanterre (banlieue parisienne), saisi il y a un an par Manu Dibango dans la même affaire, a "déjà donné acte à Universal Music de mentionner le nom de Manu Dibango sur la pochette des retirages" de l'œuvre de Rihanna en France. Manu Dibango s'était alors désisté de son action. Pour Mme Courboulay, ce désistement signifie que l'artiste avait renoncé à son droit moral dans cette affaire. L'affaire sera plaidée ultérieurement devant les juges sur le fond.
C'est en effet que mardi le 27 janvier dernier, le musicien camerounais Manu Dibango a assigné devant le tribunal de Paris les maisons de disque de Michael Jackson et Rihanna qu'il accuse d'avoir plagié l'une de ses chansons. Lorsque l'on évoque Manu Dibango, on ne peut passer à côté de son immense succès " Soul Makossa " qu'il a composé en 1972. En 1980, Michael Jackson, qui s'empare de son refrain dans on titre "Wanna Be Startin' Somethin'". Deux ans plus tard, il a été appelé à dédommager Manu pour ce plagiat. Manu cède des droits mais il reste entendu que pour les usages ultérieurs, il devra être consulté. Ce qui n'a pas été le cas lorsqu'en 2007 Michael Jackson autorise Rihanna, jeune chanteuse de la Barbade, à reprendre le morceau composé par Manu Dibango. En 2009, l'affaire rebondit lorsque le chanteur américain a autorisé la chanteuse Barbade Rihanna de reprendre le morceau composé par Manu Dibango dans son titre "Don't Stop The Music". Une initiative qui réveille les vieux démons. Avec la décision rendue par Mme Courboulay, on se doute que l'affaire sera pleine de rebondissements.
D.E.





