Quel est votre sentiment au sortir de la finale de la 4ème édition des Atmc ?
Je suis comblé. C’est une suite logique de plusieurs années de travail. Et là, on a eu des participants d’un niveau exceptionnel. Ça fait ma fierté aujourd’hui. Avoir des jeunes, surtout les deux petites filles de moins de 12 ans qui ont joué devant le public avec toute la concentration ; c’était vraiment génial ! Ce concept est en train de prendre de l’ampleur. Et dans un temps relativement court, j’espère aboutir à un conservatoire, parce que, en fait, le but c’est ça. Le besoin est réel, les enfants ont besoin d’étudier la musique, de savoir la lire et l’écrire.
On ne demandait pas d’être Toto Guillaume ou Richard Bona, mais d’avoir un petit niveau pour nous permettre de dispenser les enseignements de manière fluide. Donc, il fallait avoir déjà flirté avec la musique. Après les présélections dans diverses régions du pays, nous avons retenu une centaine de candidats pour la formation dans les deux centres de Douala et Yaoundé.
Après la formation, quid du suivi de ces enfants ?
J’ai déjà fait Eriko, qui a été lauréat des Atmc. Malheureusement, aujourd’hui, il est malade. Mais, c’est un bébé des Atmc. C’est une référence, je ne le dirais jamais assez. Derrière, il y a d’autres jeunes comme Eric Dass, qui est un excellent chanteur, lauréat en 2007. Il y a également en préparation un album pour une ancienne lauréate des Atmc, et le moment viendra où vous en saurez plus. Mais je signale au passage qu’à Bamenda, une entreprise brassicole a lancé un recrutement de musiciens pour son compte et ceux qui ont été choisis sont presque tous des anciens des Atmc, et c’est toujours une fierté pour le promoteur que je suis.
Propos recueillis par C.N.
Ekambi Brillant, musicien
C’est une très bonne initiative. On tend vers un conservatoire, et c’est génial d’avoir eu cette idée. Il faut dire bravo à Aladji Touré et l’encourager à aller jusqu’au bout. Si les jeunes veulent faire leurs preuves dans cette carrière difficile, il leur faut un modèle, un tremplin pour les propulser.Solange Aicha, animatrice radio
J’éprouve un sentiment de satisfaction, parce qu’il faut comprendre qu’il y a des gens dans ce pays qui peuvent faire de grandes choses et Aladji Touré est l’un d’eux. Avec les Atmc, les jeunes ont trouvé un moyen d’expression. C’est une initiative qu’il faut encourager. Prochainement, peut-être, on aura au Cameroun un conservatoire, une école de musique pour former cette jeunesse en quête de repères.
Essombi Dissake Berthe (Eddy Berthy), lauréate des Atmc 2009
Je suis contente d’avoir été la meilleure de mon instrument, la guitare. Ça prouve que j’ai bien travaillé. Et j’ai appris beaucoup de choses, surtout que je suis presque débutante dans la guitare. J’ai eu un professeur qui est très classique et il m’a apporté un doigté classique qui n’est pas facile. J’arrive à utiliser mes dix doigts de temps en temps. Même si c’est difficile, j’y arrive quand même. Maintenant, j’espère faire des albums, mais en continuant toujours d’étudier la musique.Propos recueillis par Christian Nounkeu





