Le promoteur de la Synagogue Church Of All Nations a acquis une certaine popularité au fil du temps.
Il est désormais très connu au Cameroun. Surtout des personnes qui regardent la chaîne de télévision Emmanuel Tv. Lui, c’est le «prophète». Le «faiseur de miracles», le pasteur T.B. Joshua. Dans la rue, on parle de ses exploits, de sa mise vestimentaire. Certains le louent et rêvent de l’approcher. D’autres le traitent de charlatan, d’escroc, d’opportuniste. Mais il n’en reste pas moins que T.B. Joshua est désormais un phénomène au Cameroun. Et ceci depuis que par le canal du câble, les téléspectateurs camerounais ont pu assister aux démonstrations du jeune Nigérian.
Temitope Balogun Joshua est en effet né le 12 juin 1963. Il est le fondateur de la Synagogue Church Of All Nations (Scoan), dont les cultes sont quotidiennement retransmis par la chaîne de télévision Emmanuel Tv, dont il est également le promoteur. TB Joshua et son église font courir le bruit selon lequel le «prophète» aurait eu une naissance surnaturelle, passant notamment 15 mois dans le sein de sa mère. Toujours d’après ces sources, un pasteur aurait conseillé à la mère de ne pas se faire opérer, car Dieu préparait un événement. D’autres miracles de ce type, difficilement vérifiables, accompagnent l’enfance de TB Joshua.
Son amour pour la Bible date, toujours selon des sources proche de la Scoan, de l’école primaire, qu’il a faite à la St Stephen's Anglican Primary School (Ikare-Akoko) de 1971-1977. Il n’ira pas plus loin à l’école et déclarera, plus tard, avoir eu une révélation en 1987, alors qu’il était allé dans une montagne pour chercher la face de Dieu.
La Scoan commencera avec à peine 15 membres. Aujourd’hui, près de 15 000 personnes assistent à l’office de tous les dimanches. En 22 ans d’existence, l’église compte des branches hors du Nigeria. Au Ghana, en Autriche, au Royaume Uni et en Grèce. Les adeptes de Joshua lui attribuent un certain nombre de prophéties : des catastrophes, tout comme des événements heureux. Il aurait prédit la victoire de John Atta Mills à l’élection présidentielle ghanéenne. On lui reconnaît également une certaine proximité avec d’autres chefs d’Etat africains.
Jules Romuald Nkonlak
