Comércio e Economia
Vakoté Yama : La coqueluche de l'Adamaoua
Artiste plasticien de nature, il vient de commettre son premier opus dont le titre phare est Samira.
Claudia Engouté
Samira est certes très accrocheur pour écouler facilement ses disques dans la province de l'Adamaoua surtout lorsqu'on s'appelle Vakoté Yama. Du coup, tout le monde se sent concerné et fredonne avec frénésie ce bout de musique où l'on se reconnaît peu ou prou. Samira c'est donc " l'histoire d'une jeune femme qui a été répudiée par son mari et remplacé par une voisine, beaucoup plus jeune. Samira est inconsolable parce que son homme à le pouvoir absolu. Son histoire est semblable à celle des filles qui vivent dans la région du grand nord. Soumise et asservie, elle n'a que ses yeux pour pleurer ", explique le chansonnier.
Vakoté Yama semble avoir pris la mesure des scènes quotidiennes qui se déroulent dans les familles. Des attitudes encrées dans les mœurs des populations septentrionales. L'artiste chante la Femme. Il chante ses malheurs. Plaide pour la mère de l'humanité. Dans un mélange des rythmes venus de l'Afrique de l'Ouest et celle de la partie septentrionale, Vakoté a su créer des sonorités adaptées aux goûts des fans de musiques, en s'inspirant de la vie quotidienne. Il parle d'injustice, de corruption, d'amour, de culture, de joies, de peines dans les 11 titres que regorge son album... Une influence occidentale mêlée aux sonorités traditionnelles Africaines qui séduisent.
Bien qu'étant née dans le Sud du Cameroun, précisément à Ebolowa, Vakoté a choisi sa terre natale pour présenter son tout premier album. Ngaoundéré, une ville dans laquelle il est entré dans le monde de la musique. A l'esplanade des bancs publics de Ngaoundéré, non loin de la place de l'unité, il a donné un mini concert devant un public qui répond généralement absent à ce genre de manifestation, tout en restant très présent quand les paroles sont dites en peul ou en kapsiki comme l'a d'ailleurs fait l'artiste.
" A vrai dire, j'ai toujours aimé chanter et je le fais depuis mon enfance. Je chantais dans les chorales ou j'ai d'ailleurs monté un groupe avec mes copains du collège protestant de Ngaoundéré ", affirme t-il comme pour justifier cette soudaine entrée dans le monde de la musique moderne. En ce qui concerne le nombre de toiles qu'il a peintes jusque là, il n'en sait trop rien surtout qu'en Norvège où il s'est installé, il a créé un orchestre Bigola Band, composé de musiciens de divers horizons.
Myspace de l'artisteVakote Yama Interview
Site Web