Concert : Carole Bakotto se dévoile


La chanteuse a conquis le coeur du public venu au Ccf de Douala jeudi dernier.

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Même ceux des spectateurs qui ne la connaissaient pas avant le spectacle étaient tous sous le charme. Une voix au timbre particulier. Mais également de un physique bien mis en valeur. Coiffée comme l’autre chanteuse, Rihanna (les deux côtés de la tête rasés avec une crête au milieu du crâne qui retombe sur un côté) et vêtue d’un veston gris, sur un haut bustier à même le corps de couleur noire sur un pantalon légèrement lâché entre les cuisses, c’est perchée sur des bottines de daim noir serties de fil de fer, haut d’une dizaine de centimètres que la jeune chanteuse rejoint la scène, jamais sans ses accessoires. C’est une chaîne à la forme d’une cravate qui habille son cou. Mais au bout de la deuxième chanson, «Itam» (solitude) en l’occurrence, que la chanteuse va envoyer valser sa petite veste.

Loin d’être seule comme le dit la chanson, elle est accompagnée de ses trois musiciens et de ses trois choristes, qui, quelques minutes plus tôt l’ont précédée sur scène que «la lionne de Minta» rugit dans la salle du Centre culturel français (Ccf) de Douala. Une équipe mixte cintrée dans des pantalons Jeans et des tee-shirts à l’effigie de la star. A peine venait-elle de rejoindre la salle que déjà, le public qui n’a peut-être pas fait salle comble ce soir découvre sa voix. Ce, sur le titre «Melemido». Si le public fait l’effort de garder le silence pour ne rien perdre de cette voix envoûtante, les têtes, elles, bougent au rythme des sonorités aussi diverses que variées, puisées aussi bien dans l’album «Mbombo», que dans son répertoire personnel. Le public ne boude pas son plaisir au regard des ovations qui sanctionnent chaque interprétation de la chanteuse.

Comme pour baisser la fièvre, Carole Bakotto enchaîne avec «Igneu», et «tu m’avais dit». Dès lors, le public est hypnotisé. Tous les regards sont braqués sur la chanteuse qui, en plus de chanter, s’est appropriée la scène. Debout ou à genoux, criant et pleurant, l’interprétation éblouie plus d’un. «Je pensais m’ennuyer ce soir car ne connaissant pas l’artiste. Mais avec ça, je suis bluffer grave», déclare Marie Louise à sa soeur. Avec Jules Tawembé comme synthétiseur, Petit Jean Abanda, comme batteur, les musiciens réussissent à reproduire le son ou mieux encore le bit de Fela Kuti, un musicien ghanéen. Un air de high live qui est mis en relief dans «Mbombo». Comment ne pas retomber en enfance. L’artiste invite d’ailleurs le public à chanter avec elle. «Nous allons exécuter une chanson que nous avions l’habitude de chanter lorsque nos mamans sortaient», lance-t-elle. A la fin, lorsque la lionne entame «Nga nkukuma», difficile de rester assis. La salle est débout. En ouverture, c’est Patrick Youmba qui a déroulé le tapis rouge à Carole Bakotto.

Marthe Ndiang (Stagiaire)

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