No Name Crew : Nous formons une équipe


Le trio énergique revient sur son succès auprès du public Centre culturel français de Douala.

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Le public a scandé vos chansons pourtant vous n’avez pas encore d’album sur le marché discographique. Comment expliquez-vous cet engouement ?
C’est sûrement du fait de nombreuses tournées que nous avons entreprises à travers la ville de Douala. Nous faisons incessamment des prestations scéniques. Nos prestations vont de la célébration de la journée internationale de la musique, des concerts scolaires, des concerts dans les alliances franco-camerounaises à Buéa et, tout récemment, nous avons chanté en levée de rideau au concert du rappeur Vbh, au centre culturel français Blaise Cendrars de Douala. A chaque fois que nous interprétons notre répertoire, on constate en effet que le public adhère facilement. Je pense que c’est une bonne chose pour la promotion de l’album que nous comptons faire produire. Puisque si le public nous adopte, cela aura un bon impact sur les potentiels producteurs

Depuis existe l’aventure «No name Crew»?
Elle commence il y a un peu plus de 10 ans sous l’impulsion de Djado Mensi et moi. Cette aventure prend véritablement son envol avec la rencontre en 1999 avec notre rencontre avec Jiji Almady, rappeur. Avec lui, le groupe démarre véritablement. Concernant la sortie de notre premier album, on ne peut rien prévoir pour l’instant. Tout repose entre les mains de Dieu. On a rencontré de nombreux producteurs et ces échanges n’ont pas encore porté de fruits

Pourquoi le nom «No name Crew», cela ne s’assimile-t-il pas à un groupe sans identité ?
No Name Crew parce que nous sommes très diversifiés dans notre style musical. On pas de style figé. On recherche encore une identité musicale en réalité. Pour l’instant, on se laisse guider par l’inspiration qui nous vient suivant plusieurs rythmes, le hip hop, le reggae, le Rnb, l’afro pop etc. Par exemple aujourd’hui sur la scène du ccf, il nous est arrivé d’improviser sur du Magambeu, de la salsa et de nous en étonner par la suite.

Que représente André Marie Talla pour vous ?
C’est l’une de nos idoles. Parce qu’ils sont nombreux ceux que nous considérons comme nos valeureux aînés dans la musique. Talla André Marie n’a pas encore écouté la reprise que nous lui dédions, mais nous tenions à lui rendre hommage.

A trois, est-il toujours facile d’accorder vos notes ?
Nous formons une équipe. Chaque personne apporte sa touche personnelle. Ce qui doit primer c’est l’entente et l’amour. Et c’est cela que nous communiquons à notre public. J’apprends beaucoup de Mawata qui est un style très afro. Il me donne l’inspiration et le gout de chanter en langue dans un style afro. Mon rap s’harmonise bien avec la touche reggae qu’apporte Djado Mensi. On retrouve un tout dans la particularité de chaque membre du groupe.

Quel est la signification de vos différents pseudonymes : Mawata, Djado Mensi et Almady
Mawata veut tout simplement dire mon eau. Et il est connu que l’eau c’est la vie. Mensi signifie l’enfant de Dieu. Almady est un mot arabe qui signifie «celui qui vient apporter la paix», nous voulons reconstruire le monde, réconcilier les peuples par le chant.

En dehors de la musique, à quoi occupez-vous vos journées ?
Mawata : En réalité je vis essentiellement de la musique. Je suis par ailleurs masseur professionnel
Djado Mensi : Moi également, je vis de la musique. Toutefois, je suis confectionneur d’objets d’art et de voitures.
Almady : Je suis technicien dans sur une chaîne de télévision privée de la place. On s’inspire beaucoup de faits sociaux, de la politique.

Propos recueillis par Monique Ngo Mayag

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