Cars and Vehicles
Un gendarme meurt au cours d’un contrôle
Douala :
Trois autres personnes ont été blessées dans cet accident intervenu à Bonabéri.
Monique Ngo Mayag
Mercredi dernier, 26 mars, aux environs de 21 heures, une Volkswagen de couleur noire immatriculée Lt 2552 T est interceptée par un gendarme non loin de la direction générale de Nestlé Cameroun à Bonabéri. L’examen de ses pièces d’identification achevé, le particulier redémarre pour poursuivre son voyage. Mais c’était sans compter sur le camion à six roues immatriculé Lt 4674P qui venait en trombe. Alertés par la vitesse de la semi remorque, les gendarmes auraient fait signe à son conducteur de stationner pour un contrôle qui a débouché sur la mort d’un gendarme.
Selon les témoignages recueillis sur les lieux de l’accident, ce dernier a voulu échapper au contrôle ainsi qu’à la herse déposée par les gendarmes pour obliger les automobilistes à freiner. Dans sa fuite, le camion percute la Volkswagen et poursuit sa course vers un gendarme en plein contrôle et son interlocuteur, un conducteur de moto taxi nommé Oscar Mony Kottey. Selon de nombreux témoins qui se trouvaient non loin de là, le conducteur de la volswagen et son passager sont sortis indemnes mais leur véhicule s’en tire avec une devanture détruite.
Si les passagers de la Volkswagen sont inespérément sains et saufs, ce n’est pas le cas du taximan Mony Kottey Oscar actuellement hospitalisé à l’hôpital Cebec pour blessures graves au niveau de la tête et égratignures sur les jambes. Quant au gendarme percuté, selon l’un de ses collègues, il aurait succombé devant l’entrée de l’hôpital de Bonassama. Le gendarme en question faisait partie des nombreux stagiaires envoyés de Yaoundé à Douala pour renforcer l’effectif des forces de l’ordre. Quant à l’auteur du drame, il s’en est sorti avec les jambes brisées et quelques égratignures.
N’eut été l’intervention des habitants du quartier, le chauffeur du camion et son passager seraient restés bloqués dans leur véhicule. En effet, quatre jeunes gens ont été obligés de défoncer le pare-brise pour pouvoir extraire les deux passagers. Depuis les émeutes de février dernier, le barrage de contrôle de la gendarmerie situé en face de l’entreprise Nestlé à Bonabéri est le théâtre de nombreux contrôles de la brigade de recherche. Nuit et jour, cinq gendarmes au moins sont postés sur le bord de la chaussée.