Sortis de l'Ens, de l'Injs et des Eniets en 2007, ils n'ont toujours pas reçu leurs frais de relève depuis les affectations.
Tôt le matin hier 9 septembre 2008, des enseignants mécontents ont bloqué l'entrée du ministère des Enseignements secondaires (Minesec) à Yaoundé. Ils appartiennent à la dernière vague d'enseignants sortis en 2007 de l'Ecole normale supérieure de Yaoundé et son annexe de Bambili, de l'Institut national de la jeunesse et des Sports (Injs) et des Ecoles normales des instituteurs de l'enseignement technique. Ces nouveaux promus réclament leurs frais de relève qui restent attendus depuis leur affectation dans les différents établissements scolaires du pays.
"Le 3 septembre dernier, le ministre des Enseignements secondaires a signé un communiqué qui nous invitait à venir percevoir nos frais de relève dès la date de signature dudit communiqué. Chacun devait se munir de son dossier qui allait lui permettre de toucher ses 120.000 F cfa. Nous sommes près de 300 et seulement une trentaine de personnes ont perçu leurs frais de relève ", explique Marchel Ebeny, 30 ans, professeur de physique chimie affecté dans la province du Littoral. Selon M. Ebeny, les autres enseignants attendent toujours de percevoir leurs droits. "Depuis la semaine dernière, la dame du guichet nous annonce, sans autre explication, qu'il n'y a pas d'argent", précise-t-il.
De nombreux employés et usagers ont eu du mal à accéder au sein du Minesec au cours de la matinée. Après l'entrée principale du ministère, les manifestants se sont déportés au guichet, créant ainsi des bousculades dans le hall du ministère. Des équipes de la police et de la gendarmerie sont arrivées vers 13h et ont imposé une certaine discipline dans les rangs des manifestants. Jusqu'à la fin de la journée, ils n'avaient encore été reçus par aucun responsable du Minesec. Ces enseignants ont réaffirmé que sans argent, ils ne peuvent pas rejoindre leur poste d'affectation, alors qu'on était déjà au 2ème jour de la rentrée scolaire.
Ingrid Mouafo (Stagiaire)





