La montée des marches a encore été la principale attraction de la soirée d’ouverture de la 13ème édition du festival de cinéma Ecrans noirs.
Ils sont désormais nombreux, ces aficionados qui ne manqueraient pour rien au monde, ce qui s’appelle «la montée des marches». Samedi dernier, le palais des Congrès à Yaoundé a encore été envahi par plus d’un millier de cinéphiles, passablement venus assister à la projection de la première de «Katanga business», le dernier documentaire de Thierry Michel, dont le savoir faire dans le genre n’est plus à prouver. Mais aussi, pour se prêter à ce petit jeu de «la montée des marches». Se faire recevoir par Bassek ba Kobhio en personne, fouler un tapis rouge, longer la haie d’honneur de graciles hôtesses habillées par un sponsor, se faire escorter jusqu’à son siège par un protocole circonstancié, le tout sous les projecteurs de reporters de télévision et des flashes de paparazzis, l’occasion est suffisamment rare pour être manquée. Parés de leurs plus beaux atours, les cinéphiles de Yaoundé ont fait le déplacement du palais des Congrès, pour profiter des menus plaisirs de cette star system tropicale, fut-ce le temps d’une soirée de cinéma.
Les organisateurs ont fait l’effort de respecter le timing indiqué sur les cartons d’invitation. Après une séquence publicitaire moins longue que d’habitude, Rachel Tchoungui gratifiera l’assistance d’un de ses airs qui a su résister au temps, démontrant par la même occasion qu’elle a encore de beaux restes. Thierry Ntamack, sanglé dans un costume bleu marine «rayé tennis», et Josiane Ayafor, habillée d’une robe bordeaux, vont la relayer sur scène, pour présenter la soirée, même si on aimerait voir leur prestation plus relevée une prochaine fois, tant ils avaient maille à partir avec leur micro dans lequel ils criaient. La première grande articulation de cette soirée fut la présentation, lors d’une séance inutilement rallongée par la présentation de tous les candidats, du gagnant du projet 7 jours un film lancé au mois d’octobre dernier.
Lorsque le film commence finalement aux alentours de 21h45, certains ont commencé à quitter la salle, déçus par le genre du film, qu’ils imaginaient plus incisif. Mais la plupart attendront la fin, applaudissant à tout rompre le gouverneur Moïse Katumbi, autant que ses propres sujets dans le film. Deux heures plus tard, lorsque le générique de fin va défiler sur l’écran, la descente des marches va constituer l’apothéose de cette soirée peu ordinaire. Un petit tour chez les paparazzis pour récupérer des photos réalisées à leur arrivée, et emporter les souvenirs de cette soirée unique.
Agenda
Projections
Aujourd’hui, Centre culturel Français François Villon de Yaoundé
10h.
Noir total de Christian Kengne
Mange mille de Gabriel Fomogne
Release de Leslie Tô
25 000 pour sauver une vie de Daniel Ekoka
17h : Cœur de lion de Boubakar Diallo
20h : Katanga Business de Thierry Michel
Institut Goethe
11h. Le complot d’Aristote de J.P. Bekolo (Rétrospective)
14h.30 : Le Camfranglais de Edwin Erkwen (Cameroun)
Que sais-tu faire de Béranger Mendjengoué (Cameroun)
Boulevard du 20 mai
21h. Sami le Caïd de Boubacar Diallo (Burkina Faso)
Cnps
15h. Le divorce de Manouchka Labouba (Gabon) / Menteur professionnel de C. Ngo Manyo (Cameroun)
17h. Le destin de Méduse de Bertin Djime (Cameroun)
L’Awale
18h. Mines de tracas de Thierry Michel (Belgique)
20h. Coup fatal de Ben Green (Cameroun)
Colloque
Cinéma et Economie : faut-il industrialiser le cinéma africain ? Sous la direction de Gaston Kelman, et la coordination de Jean Michel Kasbarian, des personnalités et autres professionnels du cinéma et des arts en général tenteront d’apporter des éclairages sur la question épineuse du financement du cinéma en Afrique. Ce permier jiur sera consacré aux problématiques générales et à un échange d’expériences individuelles susceptibles d’inspirer d’autres personnes.





